Mannocci Laura

Thèse de doctorat 2010/2013
Ecole doctorale Gay Lussac Sciences pour l’Environnement

Formation d’origine :
Diplôme d’Agronomie Approfondi de l’ENSAT-Agrocampus Ouest (Equivalent Master 2), 2006-2010

(2010-2013)
Distribution des prédateurs supérieurs : rôles comparés des facteurs physiographiques, océanographiques et biologiques.

Mots clés : prédateurs supérieurs, tropiques, survols aériens, modélisation spatiale des habitats
Directeur de thèse :
Vincent Ridoux, Professeur, Université de La Rochelle, LIENSs UMR 7266

Responsables scientifiques :
Vincent Ridoux, Professeur, Université de La Rochelle, LIENSs UMR 7266
Financement : Contrat doctoral Université de La Rochelle



Distribution des prédateurs supérieurs : rôles comparés des facteurs physiographiques, océanographiques et biologiques.
Les oiseaux et mammifères marins doivent développer des stratégies d’utilisation des habitats et des ressources permettant d’optimiser les gains énergétiques associés à la recherche et la capture des proies. Dans ce contexte, plusieurs processus hiérarchisés (déplacements alimentaires au sein de l’aire de distribution de la population ; recherche alimentaire dans les habitats favorables ; sélection et capture des proies) s’emboîtent et se superposent aux principales échelles spatiales des processus océaniques qui déterminent la production biologique et la disponibilité des espèces fourrage (macro-, méso-, micro-échelles). L’optimisation du succès alimentaire est proposée comme la principale force aboutissant aux stratégies d’utilisation des habitats par les mammifères et oiseaux de mer.

A l’échelle de la sélection et la capture des proies les travaux récents ont suggéré que les prédateurs les plus énergivores seraient contraints de sélectionner les proies les plus profitables. Ces processus concernent la micro-échelle des processus océaniques et les composantes terminales des stratégies alimentaires, centrées sur les caractéristiques des proies. Nous proposons alors que les aspects des stratégies alimentaires opérant aux échelles plus vastes (macro- et méso-échelles) répondent aussi aux contraintes énergétiques générales des prédateurs. L’hypothèse générale serait que les prédateurs supérieurs les plus énergivores seraient contraints d’exploiter les habitats les plus riches alors que les espèces plus économes pourraient exploiter les espaces peu productifs de l’océan. Ces propriétés devraient être communes à tous les océans. Ceci devrait largement conditionner la composition des communautés de prédateurs aux grandes échelles d’organisation des habitats pélagiques. Toutefois, les biomasses de proies présentes ne seraient pas directement en liaison avec la profitabilité d’un habitat pour des prédateurs, mais la fraction de ces biomasses disponible ou accessible aux prédateurs serait un meilleur indicateur de la profitabilité des habitats. Les éléments qui déterminent la disponibilité des ressources pour des prédateurs contraints de respirer en surface sont principalement la profondeur des ressources et leur agrégation.

Au plan appliqué, ce projet permettra notamment de tester le paradigme des prédateurs supérieurs marins indicateurs de la richesse des écosystèmes pélagiques, récurrent dans le contexte du suivi et de la conservation de la biodiversité marine.




Principales collaborations :
  • Centre de Recherche sur les Mammifères Marins
  • Agence des Aires Marines protégées
  • Patrick Lehodey, Docteur, Collecte et Localisation par Satellite Argos
  • Frédéric Ménard, Chercheur, Centre de Recherche Halieutique Méditerranéenne et Tropicale
  • Pascal Monestiez, Directeur de recherche, Inra Avignon
  • Henri Weimerskirch, Directeur de recherche, Centre d’Etudes Biologiques de Chizé