Béranger Dorian
- Équipe de rattachement : AGÎLE
- Statut : Doctorant
- dorian.beranger*at*univ-lr.fr
Thèse de doctorat (2023 - 2026)
Ecole doctorale de La Rochelle université
Formation d’origine :
Master Sciences Pour l’Environnement parcours Géographie Appliquée à la Gestion des Littoraux – La Rochelle Université (2023)
(2023 - 2026) Mouvements gravitaires, érosion et production sédimentaire des falaises de Charente-Maritime
Mots clés : géomorphologie littorale, côtes rocheuses, recul du linéaire côtier, érosion, instabilités gravitaires.
Responsables scientifiques :
Jean-Michel Carozza , Chercheur – Professeur des universités, La Rochelle Université – LIENSs UMR 7266,
Yannick Thiery, Chercheur, BRGM
Financement : Contrat doctoral, BRGM, Département de la Charente-Maritime
Mouvements gravitaires, érosion et production sédimentaire des falaises de Charente-Maritime.
- Falaises de la pointe de Queille, Charente-Maritime (Béranger, novembre 2023)
L’érosion et le recul des falaises sont des processus qui ont été largement négligés à l’échelle du littoral de Charente-Maritime. Les falaises représentent en effet près de 20% du linéaire côtier du département, aussi bien continental qu’insulaire et les enjeux, sans être aussi importants que sur les côtes normandes ou du Pays Basque, ne sont pas négligeables sur le moyen terme (Premaillon, 2018 ; Martins et al., 2022).
Les données et les connaissances permettant l’estimation des vitesses de recul des falaises en Charente-Maritime sont peu nombreuses, imprécises et lacunaires (Gabet, 1965 ; Albinet, 2003 ; Hamada, 2011 ; Point, 2013). Il ressort de ces travaux une hétérogénéité des valeurs de recul, comprises entre 4 et 50 cm.an-1. Ces valeurs, dont la fiabilité peut être questionnée, sont difficiles à extrapoler en dehors des sites sur lesquelles elles ont été réalisées.
Le travail se basera sur un affinement d’une première typologie géomorphologique des falaises développée à l’échelle régionale (Jean-Baptiste, 2021). Parallèlement, une typologie des mouvements gravitaires sera menée par observation directe, l’exploitation d’archives photographiques et photogrammétrie drone et au sol de type Structure from Motion (SfM). Enfin, ce travail exploitera des images à haute résolution temporelle (caméra vidéo fixes) afin de mieux identifier les facteurs de déclenchement. Confrontées aux données météo-marines, les informations obtenues permettront d’établir des relations (empiriques et statistiques) entre les types de mouvements gravitaires, leur chronologie et les données en termes de pluviométrie (cumul/intensité) et caractéristiques de vagues, et l’étude du rôle des tempêtes dans le déblaiement des accumulations de pied de falaise et dans les processus de démantèlement de la falaise.
Ces approches complémentaires permettront également d’estimer la relation fréquence/volume des événements et d’estimer le rôle respectif des événements haute fréquence et basse intensité (volume mobilisé < 10 m3), et des événements à basse fréquence et haute intensité (volume mobilisé > 1000 m3) dans la fourniture des matériaux au pied de falaise.