LIttoral ENvironnement et Sociétés (LIENSs) - UMR 7266

Zones de transitions entre le milieu marin et les terres continentales, les lagunes côtières sont d’importants réservoirs où se concentre une immense biodiversité liée à une intense production primaire. L’étude de l’évolution morphodynamique de ses systèmes est très complexe notamment causés par de nombreux forçages physiques qui interagissent (marée, vague, …). Les lagunes côtières représentent 13 % des espaces côtiers dans le monde et sont impactés par ces forçages naturels et des effets anthropiques car ces milieux sont très prisés par les populations et les activités socioéconomiques explosent. En milieux tropicaux entre les latitudes 30°N et 30°S, ces écosystèmes lagunaires présente une particularité, c’est la présence de la forêt de mangrove (habitat super productif représentant environ 75% des côtes tropicales et subtropicales, soit 137760 km2 en 2020). En milieu peu profond, Ces végétaux partiellement immergés ou totalement submergés (en fonction de l’étendue intertidale) jouent un rôle majeur dans la propagation de la marée atténuant l’énergie tidale (et celle des vagues la parvenant) et favorisant dans certains milieux le développement d’une asymétrie de la marée. Avec le changement climatique, la réduction des débits d’eau douce liés à la sècheresse avancée dans certains systèmes tropicaux fait de la marée le principal agent de la dynamique pour des milieux avec des régimes de vagues faibles à modérés. Pour des évènements extrêmes d’état de mer les interactions vague-marée peuvent avoir un incident direct sur la circulation. Les embouchures des lagunes côtières sont caractérisées par la présence d’une ou de plusieurs flèches sableuses qui s’y développent, migrent et conduis parfois à la fermeture temporaire ou permanente du système lagunaire. Evaluer le transport sédimentaire de pareils environnements passe par une bonne maitrise de la circulation des eaux (forçages marée et vagues) d’une part et le transport sédimentaire qui en résulte. Située sur la petite côte du Sénégal, notre zone d’étude est l’écosystème laguno-estuarien SOMONE érigé en Aire Marine Protégé (AMP) depuis 2020 mais aujourd’hui menacée et en danger (ensablement, fermeture de la lagune, assèchement de la rivière, ...). Notre recherche vise à étudier l’évolution morphodynamique de ce système à travers la dynamique hydro-sédimentaire de l’embouchure tidale de la SOMONE, en combinant observations in situ et modélisation numérique. Elle est financée par le Fond Français pour l’Environnement Mondial, dans le cadre du programme WACA (West Africa Coastal Area.