Site web dédié au projet
  • Partenaires scientifiques :
    ADAPTOM implique 5 partenaires scientifiques spécialisés sur les littoraux tropicaux et ayant des compétences disciplinaires complémentaires en droit de l’environnement, en géomatique, en géographie de l’environnement, en géographie sociale, en anthropologie des catastrophes, en écologie marine et végétale, et en modélisation physique : LIENSs (Littoral, Environnement et Sociétés, La Rochelle), qui anime le projet et accueille son web-SIG, et apportera au projet ses compétences sur le fonctionnement et la gestion des systèmes côtiers tropicaux, leur capacité de réponse aux pressions climatiques, et l’évaluation des mesures de réduction des risques et d’adaptation côtières le CRIOBE (Centre de Recherche Insulaire et Observatoire de l’environnement, Polynésie Française), qui apportera ses compétences en écologie marine et évaluation des services écosystémiques ; ENTROPIE (Ecologie marine tropicale des océans Pacifique et Indien, Nouvelle Calédonie), impliqué au travers de travaux de modélisation physique du service de protection rendu par les écosystèmes marins ; GEODE (Centre de recherche en Géographie, Développement Environnement, Martinique), pour ses compétences en aménagement et gestion des risques, et sa collaboration avec les acteurs de terrain de la Caraïbe ; et le LAPSCO (laboratoire de psychologie sociale et cognitive, Clermont-Ferrand), à travers la participation d’une anthropologue à l’évaluation de l’acceptabilité sociale et de la gouvernabilité des SfN, et l’analyse de la mobilisation des savoirs locaux et scientifiques dans leur mise en œuvre.
    Participants :
    CRIOBE : Joachim Claudet, Laëtitia Hédouin
    ENTROPIE : Maxime Duphil, Christophe Menkès
    GEODE : Pascal Saffache
    LAPSCO : Maëlle Callandra
    LIENSs : Frédéric Pouget, Natacha Volto, Lucile Stahl, Agnès Michelot

  • Comité de suivi et d’animation :
    Coordinateurs : Alain Brondeau (Délégué Outre-Mer du Conservatoire du Littoral) & Virginie Duvat (LIENSs)
    Membres :  : Astrid ABel (Animatrice Régionale « Solutions d’Adaptation Fondées sur la Nature » Antilles-Guyane, Office Français de la Biodiversité), Anne Caillaud (Chargée de programme Outre-Mer, Comité français de l’UICN), Stéphane Ciccione (Directeur de Kélonia, Réunion), Ywenn De La Torre (Directeur Régional du BRGM aux Antilles, Guadeloupe), Caroline Fourcade (Responsable Service Biodiversité et Développement Durable, ONF, Guadeloupe), Vaïno Panaï (Directeur de l’Environnement, Wallis et Futuna) Clémence Picard (Animatrice Régionale « Solutions d’Adaptation Fondées sur la Nature » Océan Indien, Office Français de la Biodiversité), Myriam Vendé-Leclerc (Service de la Géologie de Nouvelle Calédonie, Observatoire OBLIC)

L’origine du projet ADAPTOM :


Le webinaire organisé par le Conservatoire du littoral (octobre 2020) sur l’adaptation au changement climatique dans les Outre-mer français a mobilisé plus de 150 participants des différents territoires d’Outre-mer et de Métropole : services et établissements publics de l’État (DEAL, CDL, ONF, OFB, BRGM, agences des 50 pas géométriques…), collectivités territoriales (communes et EPCI, départements, régions, collectivités et pays d’outre-mer...), députés et sénateurs, chercheurs, ONG et acteurs associatifs (UICN, France Nature Environnement). Ce webinaire était organisé autour de 4 ateliers, dont le premier était consacré aux Solutions fondées sur la Nature (SfN) pour gérer le trait de côte, avec des présentations de projets en cours en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Guyane. A l’issue de cet atelier, un consensus s’est dégagé parmi ses participants autour des SfN, par opposition aux solutions ingénieriques de gestion du littoral.

Cependant, les participants ont mis en avant :
- Le manque de recul et de retour d’expérience pour évaluer l’efficacité et les limites des SfN ;
- Leurs besoins (i) de mise en réseau sur ce sujet à l’échelle des Outre-mer, et de disposer (ii) d’un recensement des SfN, et (iii) de méthodes d’évaluation communes ;
- La nécessité de valoriser certaines pratiques traditionnelles ou ancestrales.

Dans la continuité de ces conclusions, le projet ADAPTOM répond aux besoins d’une communauté d’acteurs clairement identifiée et déjà mobilisée. L’animation et le suivi du projet (T1, Figure 1) s’appuient sur un collectif d’acteurs intéressé par l’expérimentation des SfN. Pour rester au plus près des besoins des acteurs du terrain, l’animation d’ADAPTOM repose sur la mise en place de 8 ateliers : un atelier de lancement, 6 ateliers thématiques inter-régionaux alliant travail en salle et visites de sites, et un atelier de clôture.

Le projet ADAPTOM :


ADAPTOM porte sur les Outre-Mer insulaires tropicaux habités (Guadeloupe, Martinique, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Réunion, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Wallis et Futuna) et répond à cinq questions : Quelles SfN ont été expérimentées dans les Outre-Mer ? En quoi les projets de SfN constituent-ils un terreau porteur pour promouvoir l’adaptation au changement climatique par les apprentissages individuels et collectifs auxquels ils donnent lieu ? Quelle valorisation a été faite de leurs acquis et bénéfices ? Quel rôle joue la coopération régionale dans leur développement ? Comment la communauté scientifique peut-elle soutenir utilement les acteurs de terrain qui les expérimentent et les mettent en œuvre ?

Pour y répondre, ADAPTOM s’appuie sur deux démarches participatives complémentaires :
(1) La co-construction par le collectif d’acteurs-chercheurs impliqués dans le projet d’un outil collaboratif de géo-visualisation qui prendra la forme d’un web-SIG ;
(2) La tenue d’ateliers, en mode distanciel et sur le terrain, dans les trois bassins océaniques concernés (Caraïbe, océan Indien, océan Pacifique).

ADAPTOM s’organise autour de 4 tâches principales (T2 à T5) :
- T2 est dédiée au recensement et à la caractérisation des projets de SfN, et débouchera sur un catalogue des SfN expérimentées dans les Outre-Mer qui sera livré sous deux formats, un web-SIG et un recueil.
- T3 consiste à évaluer le potentiel des SfN pour réduire les risques et favoriser l’adaptation. Les expérimentations de SfN seront analysées à partir d’une approche interdisciplinaire multicritères prenant en compte l’efficacité technique, l’acceptabilité sociale, la gouvernabilité et le financement des projets de SfN ; leurs co-bénéfices et leurs impacts négatifs ; et la mobilisation et le partage de connaissances auxquels ils donnent lieu. Cette évaluation permettra d’identifier des pistes pour lever les barrières. Elle débouchera sur la production d’un Guide méthodologique et du volet « évaluation » du web-SIG.
- T4 est dédiée à la capitalisation et la valorisation des résultats auprès des acteurs concernés, de la société civile, de la sphère étudiante et du monde scientifique, à travers la communication médiatique, la réalisation de documentaires et l’organisation d’une exposition dans les Outre-Mer et à Paris.
- T5 est centrée sur la formulation de propositions concrètes en appui aux politiques publiques et aux initiatives privées de SfN visant l’adaptation côtière au changement climatique. Elle s’appuiera sur l’organisation d’un colloque final, la présentation des résultats auprès de l’Assemblée Nationale et du Sénat, et le porter à connaissance des dispositifs législatifs existants ou à concevoir pour accompagner les acteurs dans la mise en œuvre de SfN.

Figure 1. Synthèse des tâches et méthodologies d’ADAPTOM

Principaux résultats attendus :

  • Proposition d’une nouvelle catégorisation des SfN, et plus globalement des mesures de réduction des risques et d’adaptation au changement climatique, et production d’un « catalogue des mesures de réduction des risques et d’adaptation au changement climatique » ;
  • Cartographie et analyse des SfN dans les Outre-Mer français, en comparaison avec les SfN employées dans les territoires insulaires environnants, et restitution sous forme d’un web-SIG dédié et d’un recueil des SfN ;
  • Évaluation des SfN et analyse des leviers et barrières à leur succès, et mise à disposition des résultats dans un web-SIG dédié, et production d’un guide méthodologique ;
  • Réalisation d’une exposition tournante dans les Outre-Mer et au musée du Quai Branly ;
  • Réalisation de documentaires/ vidéos diffusés sur Outre-Mer 1ère et les sites des partenaires ;
  • Note de synthèse de l’analyse juridique à destination des acteurs décisionnaires nationaux.
À gauche : Restauration de la mangrove, Wallis et Futuna (© Dir. Envt). À droite : restauration de la dune de Grande Saline après les cyclones de septembre 2017 (© V. Duvat).