STORISK

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STORISK : Small Islands addressing climate change : towards storylines of risk and adaptation (01/01/2016-01/01/2020)

  • Coordonnateur : Virginie Duvat
  • Organisme financeur : ANR, Défi 1 - Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique
  • Partenaires extérieurs :
    - Laboratoires et fondations de recherche participant au projet : Iddri, BRGM, IPSL, EPHE-GEL, GEOPHEN, EPHE-CRIOBE, MNHN-BOrEA, LOV, LGP, CEJEP
    - Principaux partenaires institutionnels : Gouvernement de Polynésie Française, Région Réunion, MEDDE, MOM, ONERC
  • Mots-clés : risques côtiers, trajectoires de vulnérabilité, adaptation au changement climatique, chaînes d’impacts, petites îles tropicales

Présentation et objectifs du projet

Ce projet vise à développer un protocole méthodologique transdisciplinaire afin d’améliorer la connaissance et la compréhension de la vulnérabilité et de la capacité d’adaptation des sociétés des îles tropicales aux événements extrêmes d’origine climatique (cyclones tropicaux, houles d’origine distante, phénomène ENSO) et aux changements graduels dus au réchauffement du climat (élévation du niveau marin et augmentation des températures océaniques) et à l’acidification des océans.

Les principaux enjeux de ce projet sont (1) d’intégrer de manière adéquate les champs de connaissance concernés par les risques actuels et futurs (des modèles climatiques et de submersion à la perception des risques, aux dimensions socioéconomiques et à la maladaptation), et (2) d’évaluer les incertitudes (source, ampleur, implications en termes de vulnérabilité) afin de proposer une approche robuste des risques futurs.

STORISK s’appuie sur deux approches complémentaires fondées sur les concepts de chaînes d’impacts et de trajectoires de vulnérabilité : la première appréhende la vulnérabilité à travers l’analyse des impacts d’événements et de changements graduels, résilience incluse ; la seconde décrypte les processus d’aménagement du territoire afin de capturer les causes profondes de sa vulnérabilité. L’hypothèse centrale est que les petites îles tropicales présentent des profils de vulnérabilité variés et connaîtront à partir de là des trajectoires de risques diversifiées dans le futur. Cette hypothèse justifie une approche par études de cas visant à élaborer une typologie des îles tropicales, basée sur leurs profils de vulnérabilité. Les risques côtiers liés aux aléas actuels et au changement climatique seront traduits en trajectoires de risque qui permettront d’engager des échanges concrets sur les stratégies de réduction des risques et d’adaptation avec les acteurs concernés.

Ce projet porte sur les îles françaises de l’océan Indien (Réunion, Iles Eparses) et du Pacifique central (Polynésie Française). Il inclut des îles hautes (Réunion, Australes) et basses (atolls de l’archipel des Tuamotu du nord et de l’ouest) présentant des degrés de perturbation contrastés afin de pouvoir déterminer les contributions respectives des facteurs naturels et anthropiques à l’évolution de la vulnérabilité. La mise en perspective de la situation des îles étudiées avec celle d’autres îles des mêmes régions (en particulier Seychelles, Kiribati et Iles Cook) permettra de dégager des enseignements généraux.

Partie ouest de l’atoll de Rangiroa, Tuamotu, Polynésie Française : des îles naturelles stables dans un contexte d’élévation du niveau de la mer

Principaux résultats attendus

  • Développement d’un protocole méthodologique transdisciplinaire d’étude des risques climatiques et environnementaux
  • Mise en évidence des facteurs et processus contrôlant les trajectoires de risque des îles tropicales étudiées
  • Détermination des impacts des événements météo-marins (cyclones, houles d’origine distante, ENSO) et des changements graduels (élévation du niveau de la mer, réchauffement des eaux océaniques, dégradation des récifs coralliens) affectant les îles tropicales étudiées, et de leur évolution dans le temps
  • Attribution des impacts des changements climatiques et environnementaux à l’échelle locale
  • Construction de scénarios de risques futurs
  • Détermination des incertitudes scientifiques relatives aux processus et à leurs impacts en vue de définir des voies pour lever les verrous
  • Développement de recommandations visant à éviter la maladaptation au changement climatique
  • Soutien aux politiques de réduction des risques côtiers et d’adaptation au changement climatique

Thèses ou post-doctorats rattachés au projet

Thèse de Camille SALMON : Evaluation de la vulnérabilité et de la capacité de réponse de différents types de systèmes sédimentaires côtiers face aux pressions climatiques en France (systèmes plages-dunes atlantiques, systèmes alluvionnaires et coralliens des îles tropicales hautes et basses).
Thèse de Valentin PILLET : Elaboration de modèles d’évolution morphologique d’îles coralliennes des océans Pacifique et Indien (Polynésie française, Seychelles).

production scientifique STORISK

publie le mercredi 17 novembre 2021