Saunier Alice

Thèse de doctorat 2012/2015
Ecole doctorale Gay Lussac de l’Université de La Rochelle
Formation d’origine :
Master Recherche OEM (Océanographie et Environnements Marins), Parcours : Environnement Côtier, Université Pierre et Marie Curie (UPMC, Paris VI), 2010-2012

(2012-2015) Bases génétiques de la différenciation adaptative en milieu anthropisé chez Macoma balthica, un bivalve marin à fort flux génique.

Mots clés : zones hybrides, polymorphisme d’adaptation locale, Macoma balthica, réchauffement climatique, gènes candidats

Directeur de thèse :
Pascale Garcia, Enseignant-chercheur, Professeur, Université de La Rochelle, LIENSs UMR 7266
Responsables scientifiques :
Financement : Bourse MENRT



Bases génétiques de la différenciation adaptative en milieu anthropisé chez Macoma balthica, un bivalve marin à fort flux génique.
En dépit de leur fécondité importante, des effectifs élevés des populations et du fort potentiel de dispersion par le biais d’une phase larvaire planctonique passive, les bivalves marins maintiennent des polymorphismes d’adaptation aux variations locales de leur environnement. Les processus d’adaptation locale en milieu marin peuvent être appréhendés par l’étude des zones de contact entre taxons proches. Dans ces zones, des génotypes hybrides se maintiennent malgré un état de maladaptation liée à des incompatibilités génétiques endogènes ou exogènes susceptibles même de mener à la spéciation. La surveillance et la protection de ces zones hybrides sont donc d’un intérêt fondamental en terme de conservation.


Dans ce contexte, Macoma balthica offre une opportunité unique d’étudier l’évolution d’une zone hybride en temps réel dans un contexte de changement climatique. Espèce clé du réseau trophique du nord-ouest de l’Europe, ce bivalve représente une source de nourriture pour de nombreux limicoles. Essentiellement retrouvée dans les milieux sablo‐vaseux intertidaux et subtidaux, elle semble d’ores et déjà être affectée par les changements globaux contemporains. Au cours des 30 dernières années, cette espèce a vu son aire de répartition se rétracter de 300 km vers le nord-est des côtes européennes (de la Galice à l’Estuaire de la Gironde) en parallèle du réchauffement des eaux de surface dans le Golfe de Gascogne. Cette remontée progressive des populations en limite sud d’aire est vraisemblablement la conséquence de la hausse des températures et de la présence excessive de polluants le long des littoraux.
A partir d’expérimentation in vitro, cette thèse ambitionne ainsi de faire le lien entre les stratégies adaptatives des populations et la réponse individuelle aux impacts anthropiques en s’appuyant sur l’étude de profils d’expression de gènes candidats susceptibles d’être différentiellement exprimés dans un contexte de réchauffement d’une part, et de forte contamination d’autre part.



Principales collaborations :
  • Vanessa Becquet, IE CNRS, LIENSs UMR 7266
  • Éric Pante, Post-Doctorant, Université de La Rochelle, LIENSs UMR 7266
  • Laurence Murillo, MCF, Université de La Rochelle, LIENSs UMR 7266
  • Sylvie Lapègue, C2A, LGP, Ifremer La Tremblade
  • Frédérique Viard, DR, UMR7144 CNRS, Station Biologique de Roscoff, UPMC
  • Nicolas Bierne, CR1, ISEM, Université de Montpellier II